Interview de Julia
Entretien avec Julia, géomaticienne au sein de la direction Systèmes d’Informations du SIGERLy. Elle nous raconte son parcours, son métier et ses projets !
Avant de commencer, peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton métier ?
La géomatique se situe à la jonction de la géodésie (science qui étudie les dimensions et la forme de la Terre) et de l’informatique. Le métier de géomaticienne revêt une troisième dimension importante : la capacité d’analyse et d’interprétation des données. Concrètement, au SIGERLy, j’ai trois missions principales :
- exploiter et produire des données géographiques et des cartographies,
- assurer le bon fonctionnement et l’homogénéité du Système d’Information Géographique (SIG),
- suivre le géoréférencement du réseau d’éclairage public. Ce travail de localisation précise du réseau permet de préserver l’intégrité du parc et la sécurité des entreprises qui interviennent à proximité.
Comment en es-tu arrivée là ?
Animée par ma passion de la nature et des montagnes, je me suis engagée dans une licence en géologie à l’Université de Grenade. J’avais aussi envie d’étudier une science « concrète », appréhendable dans la vie réelle.
Durant cette licence, j’ai effectué un échange Erasmus à l’Université Lyon 1, au cours duquel j’ai découvert le monde de la cartographie grâce à un stage de recherche. Et ça m’a plu ! J’ai donc décidé de rester à Lyon 1 et de faire une troisième année de licence professionnalisante « Méthodes Appliquées en Géosciences ».
Depuis, j’ai eu l’occasion d’exercer mes compétences dans différents domaines d’activité : électricité, environnement, fibre optique…
Pour moi, la cartographie, en représentant le monde qui nous entoure, constitue un outil précieux d’aide à la décision.
Qu’est-ce qui t’a décidée à rejoindre le SIGERLy ?
Le besoin de donner du sens à mon travail a beaucoup joué dans ma décision. Les thématiques sur lesquelles intervient le SIGERLy me tiennent à cœur, et c’est important pour moi de contribuer à cette action collective qui vise à mieux maîtriser nos consommations d’énergie. La notion de service auprès de nos communes membres a également été une source de motivation.
Plus d’un an après, je m’y retrouve : les sujets sur lesquels je travaille sont passionnants, les communes sont reconnaissantes de ce que l’on fait pour elles et il y a beaucoup de transversalité dans mes missions : avec les autres directions, mais aussi avec les partenaires, les entreprises de géodétection et bien sûr les communes.
En bonus : j’ai déjà pu bénéficier de formations et l’ambiance est très bonne avec les collègues !
Sur quels projets as-tu été mobilisée depuis ton arrivée ?
J’ai par exemple participé aux réunions de lancement sur la méthodologie SDAL (Schéma Directeur d’Aménagement Lumière) avec le CEREMA ou encore collaboré sur le repérage des ménages en situation de précarité énergétique à Oullins dans le cadre du Pacte – 15% signé avec Amorce.
Sur ce dernier point, j’ai pu établir des cartographies qui croisaient le taux d’occupation du logement, la surface habitable, le type d’énergie consommée, la consommation moyenne par mètre carré… Ces informations, couplées à des données sur les revenus, permettent de faire ressortir les foyers en potentielle situation de précarité énergétique.
Et dernièrement, je suis très mobilisée sur l’évolution de notre SIG.
Qu’est-ce qui va changer avec le nouveau SIG ?
Notre futur dispositif doit nous faire gagner en souplesse et en performance. Mise à jour efficace de données, vision simplifiée du parc d’éclairage public, création rapide de statistiques et de tableaux de bord, automatisation possible de certaines tâches, accès facilité aux informations pour nos communes et nos entreprises prestataires…
Si l’outil est aujourd’hui essentiellement tourné vers l’éclairage public et les réseaux de gaz et d’électricité, nous n’avons fermé aucune porte et veillé à ce qu’il soit évolutif. L’idée est d’être en mesure d’intégrer des données liées à nos autres activités : énergies renouvelables, bornes de recharge de véhicule électrique, consommation des bâtiments publics…
Actuellement en phase de développement, nous espérons que le nouveau SIG sera prêt d’ici janvier 2024 !