Tête à tête avec Pierre Abadie, Président du SIGERLy (2001-2020)
Pierre Abadie – Président du SIGERLy (2001-2020)
Après 24 années passées au sein du SIGERLy, 3 mandats en tant que Président (soit 18 ans), M. Pierre Abadie passera le flambeau de la présidence mercredi 16 septembre prochain car il met un terme à sa carrière politique. Dans cette interview il revient sur son parcours et ses aspirations pour le futur du syndicat.
Comment définiriez-vous le SIGERLy ?
Le SIGERLy est un outil efficace à disposition des communes pour tout ce qui concerne l’énergie. Cela comprend, la maîtrise de l’énergie, l’éclairage public, les énergies renouvelables et l’enfouissement des réseaux.
Que retenez-vous de ces 18 années en tant que président ?
J’en retire une grande satisfaction. D’un SIGERLy « moribond » et « sous tutelle » du SYDER, nous en avons fait un outil efficace et indépendant qui a su développer des compétences qui n’existaient pas. À l’époque, nous ne faisions que le contrôle de concessions et quelques travaux d’enfouissement. Depuis, le SIGERLy a pris de l’ampleur et accompagne les communes dans d’autres activités comme la maîtrise de l’énergie et l’éclairage public. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle le nombre de salariés a été multiplié par 10 en quelques années.
Très rapidement, Le SIGERLy a compris l’importance de l’énergie et ce qui gravite autour : c’est ce qui fait sa force aujourd’hui.
Il a su s’adapter aux évolutions du contexte énergétique, se moderniser et se transformer quand il l’a fallu pour intégrer la Métropole de Lyon parmi ses adhérents. Et j’aime à le souligner, dans toutes les situations, nous avons su conserver notre ligne de conduite que j’ai défendu avec conviction pendant toute ma carrière au SIGERLy : rester et être un outil des communes, au service des communes.
La grande richesse du syndicat aussi, c’est qu’il est apolitique. Quelque soit le bord politique des élus, ils échangent entre eux. Et contrairement à certaines institutions, l’intégralité des communes est représentée dans notre syndicat.
Comment envisagez-vous le passage du flambeau ?
Le passage de flambeau a déjà débuté avec la modification des statuts. Maintenant, place à la Métropole de choisir les bonnes personnes qui auront à gérer le syndicat dans les années à venir.
Que souhaitez-vous au SIGERLy pour l’avenir ?
Mon souhait en tant que président et bientôt ex-président, c’est tout simplement que le syndicat puisse poursuivre son travail auprès des communes. Comme on dit chez moi : on ne casse jamais, quelque chose qui marche ». C’est un outil efficace, qui fonctionne bien et qui ne nécessite pas d’être transformé. Bien sûr, le SIGERLy va évoluer en fonction des demandes des communes et des priorisations qui seront faites dans le domaine de la transition énergétique. Les changements vont être également impulsés par l’arrivée du nouvel exécutif. Les intentions des élus seront surement orientées sur ces deux sujets importants : rénovation thermique des bâtiments et maîtrise de l’énergie (baisse des consommations, l’éclairage public, l’utilisation de nouveaux matériaux qui permettent des économies d’énergie).
Le rôle du SIGERLy alors sera d’accompagner les communes dans ces démarches.
Que comptez-vous faire par la suite ?
C’est une question un peu personnelle (rires). Pour l’instant, je prends une année sabbatique et après je verrai. J’ai un principe et j’ai eu de la chance dans ma carrière professionnelle et politique, on est toujours venu me chercher : Le Grand Lyon, le SIGERLy, la ville de Sathonay-Camp… Je vais donc continuer comme ça. Demain, j’aurai peut-être une demande de quelqu’un qui a besoin d’aide…
Reviendrez-vous nous voir ?
Si le nouveau président et le nouvel exécutif m’invite, je viendrai évidemment avec grand plaisir !
Oui bien sûr ! Ce n’est parce que je pars que je ne vais plus m’intéresser au SIGERLy. Je vais continuer de vous suivre de loin. J’ai fait le choix d’arrêter toutes mes fonctions électives et d’avoir une vie différente. Durant toute ma vie professionnelle et politique, je ne me suis jamais imposé de contraintes et j’ai eu de la chance de pouvoir le faire. Si le nouveau président et le nouvel exécutif m’invite, je viendrai évidemment avec grand plaisir !
A très bientôt