Saint-Symphorien-d’Ozon

Rencontre avec Pierre Ballesio, maire de cette commune du sud-est lyonnais comptant 6 100 habitants. Il est accompagné de Fabrice Piolat, directeur des services techniques de Saint-Symphorien-d’Ozon.

 

Beaucoup de communes se sont dernièrement lancées dans l’extinction de leur éclairage public. Qu’en pensez-vous à Saint-Symphorien-d’Ozon ?

C’est une réflexion que nous avons menée avec les élus de la majorité, avec l’accompagnement de notre référent éclairage public au SIGERLy. Nous en sommes restés à un statu quo, en raison de deux motifs principaux. Tout d’abord, nos caméras de vidéo-protection ne sont pas infra-rouges, ce qui signifie qu’elles perdraient toute utilité si nous éteignons la lumière. Par ailleurs, les économies qui pourraient être dégagées ne nous ont pas semblé assez significatives pour nous lancer.

Quelles actions menez-vous alors en matière d’éclairage public ?

Nous avons dernièrement mis un grand coup d’accélérateur sur la rénovation de notre parc d’éclairage public : 990 points lumineux sont en train d’être renouvelés, ce qui nous permettra d’atteindre le 100 % LED (1 371 candélabres en tout) d’ici la fin de l’année.

L’investissement nécessaire à ce renouvellement sera amorti au fil des années par les économies d’énergies générées, estimées à 60 %.

L’éclairage public de la place Jean Flacher et de toute la commune va passer en LED. © Ville de Saint-Symphorien-d’Ozon et Georges Auzolat

Vous avez adhéré aux niveaux 1 et 3 de l’offre CEP du SIGERLy. Pourquoi ?

Notre service technique est performant, mais nous avons besoin d’une expertise technique. C’est pourquoi, nous sollicitons l’appui du SIGERLy.

Plus précisément, nous attendons l’expertise du Syndicat sur plusieurs sujets : l’ingénierie financière pour le montage financier des opérations et la recherche de subventions, le suivi des consommations énergétiques de nos bâtiments publics, la mise en œuvre du Décret tertiaire et l’audit énergétique global de notre patrimoine immobilier.

© Ville de Saint-Symphorien-d’Ozon et Georges Auzolat

Sur ce dernier point, où en êtes-vous ?

Les visites ont été réalisées dans les bâtiments concernés par l’audit, à savoir la quasi-totalité de notre patrimoine. Nous attendons maintenant un diagnostic précis, avec la simulation des gains énergétiques poste par poste pour chacun des bâtiments, en fonction des travaux envisagés. Cela nous permettra de prioriser et d’échelonner les rénovations à réaliser.

L’audit énergétique global en cours à Saint-Symphorien-d’Ozon est réalisé par le bureau d’études Nepsen et est financé par le SIGERLy dans le cadre de la nouvelle adhésion de la commune au CEP.

 

Etes-vous intéressés par l’AMI photovoltaïque qui sera bientôt lancé par le SIGERLy ?

Oui, nous avons d’ailleurs récemment participé à une réunion préparatoire. Nous proposons d’inclure dans cet AMI une partie du parking de notre espace culturel Louise Labé et nos terrains de tennis. L’idée, pour les terrains de tennis, est que l’opérateur retenu construise la structure au-dessus des cours en complément de l’aménagement de panneaux photovoltaïques.

Avec des terrains de tennis couverts, nous pourrions d’ailleurs optimiser l’occupation de notre gymnase intercommunal en libérant des créneaux.

   

L’espace Louise Labé et les cours de tennis. © Ville de Saint-Symphorien-d’Ozon et Georges Auzolat

Avez-vous d’autres projets liés à l’énergie solaire ?

Oui, sur le toit de l’extension du groupe scolaire des Marais. Et nous envisageons l’installation de panneaux photovoltaïques sur la toiture des bâtiments communaux pour de l’autoconsommation.

Au-delà de l’intérêt évident de produire l’électricité que nous utilisons, la mise en place d’énergie renouvelable est le dernier levier que nous pouvons actionner pour améliorer encore plus la maîtrise de l’énergie sur nos différents sites.

Bien que nous souhaitions développer le photovoltaïque sur la commune, il est vrai que nous faisons face à certaines difficultés. Une grande partie de notre centre-ville est classée en zone AVAP (Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine), ce qui nous contraint à respecter certaines règles. Par ailleurs, il y a une multiplication des initiatives et des projets sur cette thématique, et il n’est pas forcément facile de s’y retrouver, ni de savoir ce qui est le plus adapté pour notre commune.

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