Eff’ACTE : place aux audits
Dernier appel à projets dont le SIGERLy est lauréat, Eff’ACTE vise à soutenir l’effacement électrique des bâtiments publics tertiaires. Grâce à ce programme, plusieurs audits d’effacement seront réalisés d’ici la fin de l’année, sur le territoire du SIGERLy !
Les sept audits que le programme va contribuer à financer – à hauteur de 50 % – vont pouvoir débuter. Le SIGERLy a conclu un marché multi-attributaires pour mener ces audits dans 4 communes, identifiées comme ayant un fort potentiel d’effacement sur leurs bâtiments.
En fonction de la réalité de ce potentiel et de la faisabilité technique, des mesures pourront être engagées dans ces bâtiments pour effacer la consommation électrique aux horaires appropriés, lors des jours de tension en approvisionnement électrique notamment. Ces mesures pourront donner lieu à rémunération si les communes souscrivent un contrat avec un opérateur d’effacement.
Mais qu’est-ce que l’effacement ?
L’effacement électrique consiste à réduire de manière ponctuelle sa consommation, notamment lorsque le réseau est confronté à des pics de consommation.
En France, c’est RTE, le gestionnaire de transport d’électricité, qui assure à chaque instant l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité sur le réseau. Or, à certaines périodes comme ce fut le cas lors de l’hiver 2022-2023, des tensions sur cet équilibre peuvent survenir.
Le risque lié à l’approvisionnement en gaz russe mais aussi la baisse de la production d’électricité (en raison d’une plus faible disponibilité des installations nucléaires et des stocks hydrauliques) se sont en effet combinés à la saison hivernale, où les chauffages tournent à plein. Avec des plages horaires particulièrement problématiques, qui correspondent aux pics de consommation : entre 8h et 13h puis entre 18h et 20h.
L’effacement fait donc partie des solutions à activer pour éviter les tensions sur le réseau. Déjà largement pratiqué dans les industries, il ne l’est que très peu à ce jour dans les bâtiments tertiaires, et notamment au sein des collectivités. Or, ces dernières possèdent un patrimoine tertiaire important et varié (bâtiments administratifs, culturels, sportifs…) qui représentent un gisement de consommations électriques « déplaçables » non négligeable !