Cerema et SIGERLy réunis autour du SDAL

Le 6 février 2025, une après-midi dédiée à l’éclairage public s’est tenue, mettant en lumière la collaboration entre le SIGERLy et le CEREMA. Cette rencontre a permis de discuter des enjeux environnementaux, énergétiques et sociaux liés à l’éclairage nocturne, tout en présentant des solutions concrètes à travers les Schémas Directeurs d’Aménagement Lumière (SDAL).

 

Un partenariat en évolution pour un éclairage public durable

Séverine Bourgeois, directrice régionale du CEREMA Centre-Est, a ouvert l’événement en présentant l’évolution de son établissement public, notamment avec la loi 3DS, qui permet aux collectivités d’adhérer directement au CEREMA. Elle a souligné l’importance de la gouvernance partagée, permettant une réponse sur mesure aux besoins des territoires, et a insisté sur la transversalité des enjeux de l’éclairage public : sécurité, biodiversité, économies d’énergie et nouvelles technologies. L’expérimentation du SDAL avec le SIGERLy est un exemple concret de cette collaboration, avec l’ambition de la poursuivre pour répondre aux défis énergétiques et environnementaux.

Une vision transversale de l’éclairage public et de la transition énergétique

Sébastien Riera, directeur adjoint de la transition énergétique du SIGERLy, a rappelé l’engagement du syndicat dans la transition énergétique, soulignant la nécessité d’une approche transversale. Il a fait le lien entre les SDAL et d’autres stratégies territoriales comme les Schémas Directeurs des Infrastructures Urbaines (SDIU), et a abordé la complémentarité des deux, en soulignant les parallèles entre la gestion de l’éclairage public et celle du patrimoine bâti. La méthodologie du SDAL, développée en collaboration avec le CEREMA a, selon lui, un fort potentiel de déploiement à plus grande échelle.

 

La réglementation et l’optimisation de l’éclairage public

L’après-midi a également été l’occasion de rappeler les enjeux réglementaires actuels. Samuel Busson, Directeur de projet biodiversité et éclairage au CEREMA, a expliqué les objectifs de la réglementation sur l’éclairage nocturne, instaurée par l’arrêté du 27 décembre 2018. Cette réglementation vise à réduire les nuisances lumineuses, tout en garantissant la sécurité des usagers. Elle distingue différentes catégories d’éclairage et impose des extinctions nocturnes dans certaines zones, de 1h à 7h, pour limiter l’impact environnemental et réduire la consommation énergétique. Cette approche, visant à repenser l’éclairage urbain pour qu’il respecte l’environnement et la santé publique, a fait écho aux préoccupations des collectivités.

 

L’impact de l’éclairage sur la sécurité et la biodiversité

 

Aurélien Mure, responsable des études d’observation satellitaire au CEREMA, a présenté le projet Serenos. Ce projet croise données satellitaires, sécurité routière et préservation de la biodiversité. À l’aide de satellites, l’équipe a étudié les zones fortement éclairées, comme les centres urbains, et identifié des espaces naturels sensibles. Ce projet vise à mieux comprendre l’impact de l’éclairage nocturne sur la sécurité routière tout en prenant en compte les enjeux énergétiques et écologiques. Les participant·e·s ont pu découvrir cette cartographie en étudiant directement les communes de leur choix.

 

 

Le SDAL : une méthodologie au service de la transition énergétique

Romuald Jobert, responsable des études en éclairage public au CEREMA, a présenté les phases du SDAL, qui se divise en trois étapes clés : analyse du territoire, diagnostic des installations existantes et préconisations pour améliorer l’éclairage nocturne. Le SDAL vise à optimiser la consommation énergétique tout en répondant aux enjeux environnementaux comme la sobriété énergétique et la protection de la biodiversité. Ce projet est particulièrement pertinent dans le contexte de la transition énergétique, alors que la France possède près de 12 millions de points lumineux.

 

Vers une lecture complète du territoire

Sébastien Riera a également abordé les enjeux liés à la cartographie et à l’analyse des données pour une meilleure compréhension des enjeux du territoire. Le SIGERLy a pour objectif de réaliser une trentaine de SDAL dans les deux prochaines années pour offrir une vision plus précise du territoire, dépassant les limites des communes. La coopération avec le CEREMA ouvre la voie à une réflexion plus large sur l’intégration des trames noires, tout en impliquant de nouvelles communes. Ce travail en partenariat permet d’adopter une approche prescriptive et d’anticiper les effets de la transition énergétique, notamment le passage à la LED.

Enfin, Geneviève Rul, directrice adjointe du département Transitions Territoriales au CEREMA, a souligné la complexité des enjeux liés à l’éclairage public, qui touche non seulement la législation et la sécurité, mais aussi la santé, l’écologie et la psychosociologie. Elle a insisté sur l’importance d’une gestion fine et adaptée des éclairages, tenant compte de la temporalité, des activités locales et des contextes géographiques. Pour elle, la coopération entre le CEREMA et le SIGERLy est un modèle à suivre pour une gestion éclairée et respectueuse de l’environnement.

 

Une collaboration prometteuse pour un éclairage public durable

Cette après-midi a été une belle illustration de la coopération fructueuse entre le SIGERLy et le CEREMA. Elle a permis de poser les bases d’une approche transversale et coordonnée pour répondre aux enjeux de l’éclairage public, tout en prenant en compte les objectifs de transition énergétique, de préservation de la biodiversité et de réduction de la pollution lumineuse. Grâce à des outils comme le SDAL et à une méthodologie partagée, cette collaboration ouvre la voie à des solutions durables et adaptées aux besoins spécifiques des territoires.

 

Pour retrouver le replay de cette table ronde, c’est juste ici !

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